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3 décembre 2008
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23:16
Facile à faire, suivez l'exemple de celle que j'ai vu mercredi dernier.
Une journée à chialer, dormir, tenir au taf et pareil au retour, manger un bout de pain avec une toastinette le matin, une barre de chocolat a midi, et pleurer dans sa soupe le soir avec une nausée permanente, 3jours pour s'en remettre et une semaine pour arriver à en parler ici.
Je hais cette bonne femme. Déjà, une molesse du coup de fil à la poignée de main.
On me l'avait conseillée comme quelqu'un de gentil, de professionel, qui n'essaie pas de vous refourguer un régime a 1200kcl par jour, mais au contraire de faire un rééquilibrage alimentaire au cas par cas.
Ca tombe bien, moi je suis hyperphage et je sais qu'il y a des moments ou vouloir n'est plus pouvoir.
Devant l'hopital j'hesite encore. Je ne me sens pas prête.... Et si elle me parle de l'anneau que je ne veux pas? Et si elle ne veut pas ou ne peut pas m'aider? J'ai tant de questions dans la tête et plus tellement de motivation... Je me sens au bout du rouleau, j'ai besoin d'une main tendue, pas d'un martinet, et si j'en crois ce qu'on me dit d'elle, il se pourrait qu'elle soit la bonne personne pour m'aider.
Je rentre dans son bureau. Son carnet est sur le bureau, rempli de haut en bas sans aucun jour entre les lignes.
Positif ou négatif?
Elle me dit à moitié "vous" et à moitié "on" (en s'adressant à moi bien sur..), je n'aime pas trop ça.
Aucun questions sur le pourquoi du comment. Je commence à parler de mon parcours pensant qu'elle attendait que je le fasse.
Elle me coupe, ne s'interresse pas vraiment à ce que je lui dit. Après avoir dit des compliments sur un centre ou j'ai passé un an elle change d'avis et trouve ça désastreux après que je lui ai donné mon avis sur la chose.
Je commence à la trouver bizarre. Elle pense quoi en réalité?
On ne finira pas mon parcours long et pas interressant à priori (et visiblement c'est chronométré..). On parle un peu de l'Asie, que j'ai un boulot, lequel, et que j'ai un copain, et que oui, je compte avoir des enfants. Elle me demande les problemes familiaux rapidement, papa est gros, maman est ronde et un oncle du coté de ma mere a du diabete (ma gynéco m'a dit que ça ne jouerait pas forcement si je tombe enceinte vu que c'est pas du coté du pere, donc juste à surveiller). Fin de la discution.
Impédence directe.
Elle commence à me dire que je dois pas esperer tomber à 70kilos parce que c'est ce que j'ai en os, muscles etc, et que 90kilos minimum s'imposent.
Elle est assez rude mais elle n'a pas pigé que c'est mon but, entre 90 et 100. Je lui dit et elle semble déboussollée.. (??)
Va comprendre.. elle s'attendait encore à une obése qui compte devenir mannequin chez anorexland. Raté.
Du coup elle sait pas quoi dire, elle me sort que j'ai des gros os. Merci madame, mon doc m'a toujours dit l'inverse mais c'est pas grave, au moins ça me rapproche de Cartman avec mon ossature lourde.
Bon on se rassoit et la on commence le gros du boulot. Elle me sort un papier inscrit régime à 1200kcl (je blémis..), et une feuille de brouillon sur laquelle elle note une journée type dans un style plus que brouillon.
"Il faut arrêter le fromage en dehors de 30g par jour tout compris". Je tente d'expliquer mon trouble du comportement alimentaire, lui dire que j'aurais du mal a tenir, et tout les efforts que j'ai fait jusque là.. réponse "On doit faire encore des effort, personne ne peut le faire a votre place, et là, 140kilos, on peut pas rester comme ça! Il faut faire ce régime ou alors...."
Ou alors quoi? Je vais crever demain? "Il y a des dames qui ont été obèse et qui a 50ans n'ont tjs pas de cholesterol mais vous...."
Ah super! Donc moi je suis la grosse merde de service... moi j'aurais du cholesterol et je creverais a 40ans.
Le super régime de la mort qui tue commence par "les crudité sont facultatives" et veut que je mange des féculent en grande quantité à tous les repas, "parce que ça calle". Ah bon? on est plus a 1200 calories alors?
Evidement adios le gruyere sur les pates puisqu'elle l'a compté dans mon ptit déj. Par contre elle me dit que je peux mettre des sauces dessus, tomate, sauce aux champignons (???? c'est plein de sucres et de graisses trans ce truc!!! je reve ou quoi.??????)
Viande a tous les repas aussi, boeuf si possible, sinon poulet. devient carnivore mon amie..
Evidement LE super laitage qui tue, un yaourt, parce que je cite "tout le monde aime les yaourts" (????????? ben moi pas trop mais bon hein, on s'en fout!)
A 10h... ah nan c'est vrai elle avait oublié qu'elle avait dit rien entre les repas, elle barre le "10h"..
Donc rien entre les repas, mais sauf des fruits (euh... je croyais "rien"??) par exemple des clémentines, mais pas plus de 2 par jour, mais je peux aller si je veux jusqu'à 5. (alors là faudra qu'on m'explique)...
Elle: "Bon ben voila, on va déjà faire ça et puis on verra hein?"
gros silence de ma part. je la hais déjà, j'ai l'impression que qui je suis ne compte pas, impression qu'elle est la pour sauver des gros, et encore, parce qu'elle a pas le choix.
J'ose finalement poser une question idiote: "Euh.. ya pas de légumes?" (j'aime les légumes moa!!!!)
Elle, molle: "mhh.. moui.. si vous voulez vous pouvez en manger à midi". et elle note "légumes OU crudités"
Je sais plus ce que je dis à ce moment là, en gros que c'est limite de la torture, que je tiendrais pas..
Elle me répond que si on veut maigrir on a pas le choix (notez "on" = "vous"), que si on veut avoir un enfant hein, faut bien qu'on se bouge hein! Parce que mon copain sinon, il va s'en aller hein!
J'ai l'impression d'etre une débile profonde, elle me parle comme si j'avais un QI d'huitre, elle me gonfle.
Et puis elle continue, parce que je dois bien comprendre hein, que mes enfants.... ils vont avoir des problemes si je reste comme ça!
Moi: type diabète ou obesité chez le jeune enfant?
Elle (sur un ton très banale, type conversation de comptoire): "Non, déjà, vous n'irez pas au bout de votre grossesse".. Je dois le prendre comment????
Bon... soyons positifs, imaginons qu'elle parle de Prematuré.
A la limite ça... ma belle soeur est a moitié anorexique et elle à pas été au bout non plus, diabète gestationnel c'est toujours déclanché. Puis je connais une fille, tres ronde, qui n'a pas eu de diabete durant ses grossesses!
"Oui mais elle ne doit pas avoir un oncle diabétique ELLE"... ok...
Je lui dit que ma gynéco ne m'a pas dit ça, elle me demande avec un peu de curiosité qui est cette dame (qui ose dire n'importe quoi)
Et là, le coup de grace, ne m'en veuillez pas si je n'ai pas vraiment les bons mots car un vide s'est ouvert sous mes pieds au moment ou elle a dit comme ça, bien mollement genre je pense à aller boire mon café pendant que je parle
"Et puis votre enfant sera attardé mentalement, il aura des anomalies neurologiques".
CLAC grosse baffe dans ma gueule. Je crois que je meurs. Je lui demande "ah bon? (et rebelote) Ma gynéco m'a jamais dit ça quand je lui ai posé des questions!"
Elle (tjs le meme ton mou): sisi, il y aura des sequelles sur le cerveau (ou un truc du genre)
Vas y... rajoutes en une couche je me sens déjà pas assez mal.
Elle me redit encore un truc du genre "bon et il faudra faire ça hein" en me fourant tous ses papiers dans la main. Elle prendra pas le rendez vous suivant, elle le proposera meme pas d'ailleurs. Je paie et au revoir.
Je sors de la, je me sens toute seule, vraiment toute seule, encore plus que d'habitude.
Je reviendrais jamais et son régime, elle peut se le carrer la où je pense.
Si j'avais pas la gerbe et s'il etait pas 11h du mat, j'irais me goinfrer de macdo.
Je suis mal, j'ai envie de vomir, j'ai envie de chialer, j'ai envie de me barrer vite et loin.
Si j'avais pas bossé à midi je crois que je serais deja sur la route de Montpellier pour aller chez ma grand-mère, puis me poser à ma plage d'enfance entre Carnon et le Grand-travers et y rester jusqu'à ce que la nuit tombe. J'ai envie de rouler, longtemps, de partir loin... mais je ne peux pas, je dois être raisonnable pour mon taf...
J'ai envie de parler à personne. En sortant du boulot je croise ma mère en voiture à un stop. Je me rends compte que je me tasse dans mes épaules pour éviter qu'elle ne me voit.
Je vais me coucher, je ne réponds pas aux appels de mon copain, aux sms des copines.
J'ai la gerbe.
Je suis un monstre, personne ne peut rien pour m'aider, moi je ne peut rien pour moi, je suis foutue, je vais crever bientot et je pourrais meme pas donner la vie parce que je ne suis pas assez bien pour donner la vie à un enfant normal.
Au "repas" du soir, apres une journée horrible, ma mère fini par me faire cracher le morceau. En racontant l'histoire j'ai les larmes aux yeux, avant de partir chialer toute seule sur le canapé pour eviter qu'ils ne me voient.
Peine perdu ma mère est partout. Elle essaie de me convaincre que ce que la nana a dit c'est des conneries, mais elle voit bien que ça s'est inscrit comme une giffle.
Elle est désolée car des patients lui avaient conseillé cette dame, et c'est elle qui m'a convaincue d'y aller "au cas ou elle puisse m'aider".
Je suis censée appeler mon doc ce soir, je laisse un message sur son répondeur en riant nerveusement que ça s'est pas tres bien passé et que je la rappelerais un autre soir.
EPILOGUE:
Suite à ça, mon esthéticienne ainsi que des patients de ma mère (d'autres) ont parlé par hasard de cette dame en très mauvais terme, ça m'a rassuré un peu.
Il a tout de même fallu que j'aille chez mon doc, qui m'a dit que c'etait une naze, qu'elle disait n'importe quoi, qu'elle me conseillait maintenant plutot quelqu'un qui calme ma tête et mes pulsions avant de calmer mon ventre.
Mais maintenant je ne peux pas m'empecher de douter de moi, de ce qu'elle a dit, moi qui reve d'un enfant, et d'y repenser souvent. Et si la dessus elle disait vrai?
Une journée à chialer, dormir, tenir au taf et pareil au retour, manger un bout de pain avec une toastinette le matin, une barre de chocolat a midi, et pleurer dans sa soupe le soir avec une nausée permanente, 3jours pour s'en remettre et une semaine pour arriver à en parler ici.
Je hais cette bonne femme. Déjà, une molesse du coup de fil à la poignée de main.
On me l'avait conseillée comme quelqu'un de gentil, de professionel, qui n'essaie pas de vous refourguer un régime a 1200kcl par jour, mais au contraire de faire un rééquilibrage alimentaire au cas par cas.
Ca tombe bien, moi je suis hyperphage et je sais qu'il y a des moments ou vouloir n'est plus pouvoir.
Devant l'hopital j'hesite encore. Je ne me sens pas prête.... Et si elle me parle de l'anneau que je ne veux pas? Et si elle ne veut pas ou ne peut pas m'aider? J'ai tant de questions dans la tête et plus tellement de motivation... Je me sens au bout du rouleau, j'ai besoin d'une main tendue, pas d'un martinet, et si j'en crois ce qu'on me dit d'elle, il se pourrait qu'elle soit la bonne personne pour m'aider.
Je rentre dans son bureau. Son carnet est sur le bureau, rempli de haut en bas sans aucun jour entre les lignes.
Positif ou négatif?
Elle me dit à moitié "vous" et à moitié "on" (en s'adressant à moi bien sur..), je n'aime pas trop ça.
Aucun questions sur le pourquoi du comment. Je commence à parler de mon parcours pensant qu'elle attendait que je le fasse.
Elle me coupe, ne s'interresse pas vraiment à ce que je lui dit. Après avoir dit des compliments sur un centre ou j'ai passé un an elle change d'avis et trouve ça désastreux après que je lui ai donné mon avis sur la chose.
Je commence à la trouver bizarre. Elle pense quoi en réalité?
On ne finira pas mon parcours long et pas interressant à priori (et visiblement c'est chronométré..). On parle un peu de l'Asie, que j'ai un boulot, lequel, et que j'ai un copain, et que oui, je compte avoir des enfants. Elle me demande les problemes familiaux rapidement, papa est gros, maman est ronde et un oncle du coté de ma mere a du diabete (ma gynéco m'a dit que ça ne jouerait pas forcement si je tombe enceinte vu que c'est pas du coté du pere, donc juste à surveiller). Fin de la discution.
Impédence directe.
Elle commence à me dire que je dois pas esperer tomber à 70kilos parce que c'est ce que j'ai en os, muscles etc, et que 90kilos minimum s'imposent.
Elle est assez rude mais elle n'a pas pigé que c'est mon but, entre 90 et 100. Je lui dit et elle semble déboussollée.. (??)
Va comprendre.. elle s'attendait encore à une obése qui compte devenir mannequin chez anorexland. Raté.
Du coup elle sait pas quoi dire, elle me sort que j'ai des gros os. Merci madame, mon doc m'a toujours dit l'inverse mais c'est pas grave, au moins ça me rapproche de Cartman avec mon ossature lourde.
Bon on se rassoit et la on commence le gros du boulot. Elle me sort un papier inscrit régime à 1200kcl (je blémis..), et une feuille de brouillon sur laquelle elle note une journée type dans un style plus que brouillon.
"Il faut arrêter le fromage en dehors de 30g par jour tout compris". Je tente d'expliquer mon trouble du comportement alimentaire, lui dire que j'aurais du mal a tenir, et tout les efforts que j'ai fait jusque là.. réponse "On doit faire encore des effort, personne ne peut le faire a votre place, et là, 140kilos, on peut pas rester comme ça! Il faut faire ce régime ou alors...."
Ou alors quoi? Je vais crever demain? "Il y a des dames qui ont été obèse et qui a 50ans n'ont tjs pas de cholesterol mais vous...."
Ah super! Donc moi je suis la grosse merde de service... moi j'aurais du cholesterol et je creverais a 40ans.
Le super régime de la mort qui tue commence par "les crudité sont facultatives" et veut que je mange des féculent en grande quantité à tous les repas, "parce que ça calle". Ah bon? on est plus a 1200 calories alors?
Evidement adios le gruyere sur les pates puisqu'elle l'a compté dans mon ptit déj. Par contre elle me dit que je peux mettre des sauces dessus, tomate, sauce aux champignons (???? c'est plein de sucres et de graisses trans ce truc!!! je reve ou quoi.??????)
Viande a tous les repas aussi, boeuf si possible, sinon poulet. devient carnivore mon amie..
Evidement LE super laitage qui tue, un yaourt, parce que je cite "tout le monde aime les yaourts" (????????? ben moi pas trop mais bon hein, on s'en fout!)
A 10h... ah nan c'est vrai elle avait oublié qu'elle avait dit rien entre les repas, elle barre le "10h"..
Donc rien entre les repas, mais sauf des fruits (euh... je croyais "rien"??) par exemple des clémentines, mais pas plus de 2 par jour, mais je peux aller si je veux jusqu'à 5. (alors là faudra qu'on m'explique)...
Elle: "Bon ben voila, on va déjà faire ça et puis on verra hein?"
gros silence de ma part. je la hais déjà, j'ai l'impression que qui je suis ne compte pas, impression qu'elle est la pour sauver des gros, et encore, parce qu'elle a pas le choix.
J'ose finalement poser une question idiote: "Euh.. ya pas de légumes?" (j'aime les légumes moa!!!!)
Elle, molle: "mhh.. moui.. si vous voulez vous pouvez en manger à midi". et elle note "légumes OU crudités"
Je sais plus ce que je dis à ce moment là, en gros que c'est limite de la torture, que je tiendrais pas..
Elle me répond que si on veut maigrir on a pas le choix (notez "on" = "vous"), que si on veut avoir un enfant hein, faut bien qu'on se bouge hein! Parce que mon copain sinon, il va s'en aller hein!
J'ai l'impression d'etre une débile profonde, elle me parle comme si j'avais un QI d'huitre, elle me gonfle.
Et puis elle continue, parce que je dois bien comprendre hein, que mes enfants.... ils vont avoir des problemes si je reste comme ça!
Moi: type diabète ou obesité chez le jeune enfant?
Elle (sur un ton très banale, type conversation de comptoire): "Non, déjà, vous n'irez pas au bout de votre grossesse".. Je dois le prendre comment????
Bon... soyons positifs, imaginons qu'elle parle de Prematuré.
A la limite ça... ma belle soeur est a moitié anorexique et elle à pas été au bout non plus, diabète gestationnel c'est toujours déclanché. Puis je connais une fille, tres ronde, qui n'a pas eu de diabete durant ses grossesses!
"Oui mais elle ne doit pas avoir un oncle diabétique ELLE"... ok...
Je lui dit que ma gynéco ne m'a pas dit ça, elle me demande avec un peu de curiosité qui est cette dame (qui ose dire n'importe quoi)
Et là, le coup de grace, ne m'en veuillez pas si je n'ai pas vraiment les bons mots car un vide s'est ouvert sous mes pieds au moment ou elle a dit comme ça, bien mollement genre je pense à aller boire mon café pendant que je parle
"Et puis votre enfant sera attardé mentalement, il aura des anomalies neurologiques".
CLAC grosse baffe dans ma gueule. Je crois que je meurs. Je lui demande "ah bon? (et rebelote) Ma gynéco m'a jamais dit ça quand je lui ai posé des questions!"
Elle (tjs le meme ton mou): sisi, il y aura des sequelles sur le cerveau (ou un truc du genre)
Vas y... rajoutes en une couche je me sens déjà pas assez mal.
Elle me redit encore un truc du genre "bon et il faudra faire ça hein" en me fourant tous ses papiers dans la main. Elle prendra pas le rendez vous suivant, elle le proposera meme pas d'ailleurs. Je paie et au revoir.
Je sors de la, je me sens toute seule, vraiment toute seule, encore plus que d'habitude.
Je reviendrais jamais et son régime, elle peut se le carrer la où je pense.
Si j'avais pas la gerbe et s'il etait pas 11h du mat, j'irais me goinfrer de macdo.
Je suis mal, j'ai envie de vomir, j'ai envie de chialer, j'ai envie de me barrer vite et loin.
Si j'avais pas bossé à midi je crois que je serais deja sur la route de Montpellier pour aller chez ma grand-mère, puis me poser à ma plage d'enfance entre Carnon et le Grand-travers et y rester jusqu'à ce que la nuit tombe. J'ai envie de rouler, longtemps, de partir loin... mais je ne peux pas, je dois être raisonnable pour mon taf...
J'ai envie de parler à personne. En sortant du boulot je croise ma mère en voiture à un stop. Je me rends compte que je me tasse dans mes épaules pour éviter qu'elle ne me voit.
Je vais me coucher, je ne réponds pas aux appels de mon copain, aux sms des copines.
J'ai la gerbe.
Je suis un monstre, personne ne peut rien pour m'aider, moi je ne peut rien pour moi, je suis foutue, je vais crever bientot et je pourrais meme pas donner la vie parce que je ne suis pas assez bien pour donner la vie à un enfant normal.
Au "repas" du soir, apres une journée horrible, ma mère fini par me faire cracher le morceau. En racontant l'histoire j'ai les larmes aux yeux, avant de partir chialer toute seule sur le canapé pour eviter qu'ils ne me voient.
Peine perdu ma mère est partout. Elle essaie de me convaincre que ce que la nana a dit c'est des conneries, mais elle voit bien que ça s'est inscrit comme une giffle.
Elle est désolée car des patients lui avaient conseillé cette dame, et c'est elle qui m'a convaincue d'y aller "au cas ou elle puisse m'aider".
Je suis censée appeler mon doc ce soir, je laisse un message sur son répondeur en riant nerveusement que ça s'est pas tres bien passé et que je la rappelerais un autre soir.
EPILOGUE:
Suite à ça, mon esthéticienne ainsi que des patients de ma mère (d'autres) ont parlé par hasard de cette dame en très mauvais terme, ça m'a rassuré un peu.
Il a tout de même fallu que j'aille chez mon doc, qui m'a dit que c'etait une naze, qu'elle disait n'importe quoi, qu'elle me conseillait maintenant plutot quelqu'un qui calme ma tête et mes pulsions avant de calmer mon ventre.
Mais maintenant je ne peux pas m'empecher de douter de moi, de ce qu'elle a dit, moi qui reve d'un enfant, et d'y repenser souvent. Et si la dessus elle disait vrai?
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